Et si la pandémie COVID-19 était une source d’espoir pour l’avenir ?

Oui, l’Espoir parce que cette période de confinement nous amène à ce repli sur soi, ce questionnement intime, ce retour vers l’Être plutôt que sur l’Avoir. Quel bonheur de constater cette solidarité bienveillante envers les soignants, ces applaudissements, ces dons de matériels, ces usines qui changent de métier pour fabriquer du gel désinfectant, des masques, et globalement tous ceux qui vont porter main forte dans cette situation si difficile…quel magnifique signe d’espoir dans un monde en souffrance. Mes premières pensées vont aujourd’hui à celles et ceux qui souffrent et qui trop souvent meurent de ce virus dévastateur.

Oui, l’Espoir que nous donne à voir cette bataille menée par les Femmes en grande majorité. 91% d’aide-soignantes, 87% d’infirmières, 79% de femmes dans les professions paramédicales, 59% de femmes médecin. N’est-ce pas le signe d’un renouveau vers plus d’égalité ? un monde où les femmes jouent les premiers rôles, où elles sont au front, bien davantage que les Hommes. Oui, les temps changent (enfin), le monde aussi, petit à petit et il n’en sera que meilleur, le jour d’après. La diversité est au cœur des solutions du développement durable.

Oui, l’Espoir parce que les Etats peuvent ne faire qu’un ! Plus de la moitié des habitants de la planète, c’est-à-dire près de 4 milliards de personnes, sont appelées ou contraintes de rester confinées, ensemble, au même moment, dans plus de 90 pays et territoires. Pourquoi ne pourrait-on pas tous ensemble nous engager collectivement dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Il est donc possible que les êtres humains sur tous les continents adoptent les mêmes comportements, se rejoignent, agissent ensemble pour un monde meilleur. C’est une utopie, oui, de la naïveté, probablement, mais c’est aussi le signe qu’il est possible de s’engager sur une autre voie, à l’échelle de la planète toute entière.

Oui, l’Espoir car nous réalisons à quel point nous impactons la nature avec nos choix de consommation. Nous nous déplaçons moins, nous achetons moins, et instantanément, la pollution diminue…En quelques jours de confinement, nous avons pu constater le retour d’un air plus respirable, d’un ciel plus bleu, d’une nature plus belle ! Nos actes ont des effets directs sur l’environnement, en négatif…mais aussi en positif. Les actions concrètes des citoyens, des états et des entreprises pour lutter contre le dérèglement climatique ont et auront donc des effets vertueux. C’est génial, ça marche !

Oui, l’Espoir si on veut bien écouter les scientifiques qui alertent sur les risques d’une pandémie depuis une quinzaine d’années. Ils nous parlent de l’impact négatif des Humains sur la biodiversité depuis déjà longtemps, écoutons-les et agissons, enfin. En effet, le Covid-19, tout comme d’autres épidémies majeures (Ebola, SRAS, etc.), n’est pas sans rapport avec la crise de la biodiversité et du climat que nous connaissons. Nous détruisons les milieux naturels à un rythme accéléré, des millions d’hectares de forêt tropicale coupés, 85% des zones humides supprimées depuis le début de l’époque industrielle…et ce ne sont que quelques exemples. Par ces comportements, les populations humaines, souvent en état de santé déjà précaire, entrent en contact avec de nouveaux agents pathogènes. Les réservoirs de ces pathogènes sont des animaux sauvages qui habitent dans des milieux où l’espèce humaine est quasiment absente ou en populations isolées mais du fait de la destruction des forêts, les villageois installés en lisière de déboisement chassent et envoient de la viande contaminée vers les grandes villes, et…le mal est fait. Puis, ce sont les dangers des zoonoses : la consommation et l’import-export d’animaux exotiques. Pour plus d’informations sur ce sujet, visitez le site des chercheurs de l’ISYEB (Institut de systématique, évolution, biodiversité du Muséum national d’Histoire naturelle, Sorbonne Universités).

Les origines de cette pandémie proviennent de nos comportements excessifs, sans limites, sans respect pour la nature, c’est dramatique et pourtant plein d’espoir. Oui, nous avons les clefs pour éviter que cela ne se reproduise, c’est à nous de décider individuellement et collectivement de changer, modifier nos comportements, être plus raisonnés, moins intrusifs, moins consommateurs de tout sur cette terre. Nous avons les cartes en main. Le Covid-19 nous en fait prendre conscience subitement.

Oui, l’Espoir, puisque les solutions sont là, dans chacun d’entre nous, que l’on soit étudiant.e, salarié.e, dirigeant.e, militant.e, élu.e ou simple citoyen et citoyenne de cette planète, nous avons chacun d’entre nous la possibilité de choisir, de décider, de prendre une direction qui sera plus en cohérence avec nos valeurs humanistes, nos aspirations profondes. Réfléchir à ce que nous voulons être aujourd’hui sur cette terre, notre vision, notre raison d’être, pour participer à notre niveau au bonheur de ceux qui nous entourent et à plus longue échéance, préparer le futur de nos enfants afin qu’ils puissent vivre dans un monde plus serein, plus sain, plus simple…

En résumé, l’espoir en l’avenir que nous révèle cette pandémie, c’est l’idée d’inventer un monde plus soutenable, plus raisonnable, plus joyeux pour celles et ceux qui sont à nos côtés, au quotidien. C’est également la mission que peut se donner toute entreprise ou toute organisation, quel que soit son statut, son métier, sa taille, son histoire…choisir d’engager son entreprise dans le développement durable, c’est participer à écrire une nouvelle histoire où la recherche de la justice sociale et du respect de la nature sont au cœur de toute prise de décision. Rien n’est simple en la matière, tout est question de compromis, parfois désarmant, désorientant, souvent même décevant ou frustrant, mais ce questionnement est en lui-même une part de la solution vers une société plus soutenable. Tenter, essayer, se tromper, se faire mal, mais toujours pour avancer dans cet esprit d’une consommation plus raisonnée, moins matérialiste, moins polluante et plus juste pour les êtres humains.

Ce ne sont que des mots, des vœux, des images, des rêves, mais ils sont si essentiels pour écrire l’histoire RSE de son entreprise. La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), c’est d’abord une question de volonté, de choix pour le présent tout en pensant au futur, c’est rêver d’un monde meilleur en restant les pieds sur terre.

La pandémie COVID-19 nous en apprend tellement sur ce que nous sommes devenus, qu’il est grand temps d’écrire ce que nous voulons être aujourd’hui pour permettre l’émergence d’un nouveau monde. Un monde plus juste humainement, plus raisonnable économiquement et plus respectueux de la nature qui nous entoure.

Quel label RSE choisir pour son entreprise ?

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) a le vent en poupe, c’est indéniable.

Il suffit de regarder les publicités pour constater la prédominance des arguments mis en avant : “filière locale”, “commerce équitable”, “produits biologiques”, “éco-responsable”, “durable”, “respect de la nature”, “green life”, “éco-friendly”, “des produits sains”, etc. Nous n’avons que l’embarras du choix, bien souvent jusqu’à l’indigestion en tant que consommateur car un grand nombre de ces campagnes de communication sont excessives, voire abusives puisqu’elles ne reposent que rarement sur de véritables démarches RSE ambitieuses.

Et pourtant…si l’on veut guider ses consommateurs particuliers ou ses clients professionnels vers une consommation plus raisonnée, il est essentiel de faire preuve de transparence dans les actions que l’on mène en matière de développement durable. C’est sur ce point que les labels RSE peuvent apporter leur pierre à l’édifice d’une communication plus responsable, à condition de se baser sur les “bons labels RSE”. Nous parlons ici des labels RSE attribués au niveau des entreprises globalement, à la différence des écolabels qui concernent quant à eux la certification de produits respectant un cahier des charges prédéfini (exemple : Label AB pour Agriculture Biologique, MSC pour la pêche responsable, GOTS dans l’univers du textile, Ecolabel européen sur plusieurs catégories de produits de grande consommation, etc.).

Ainsi, il est fortement recommandé de privilégier les labels RSE reposant sur le référentiel de la norme ISO 26000, qui est mondial, très complet et largement reconnu. Ces labels permettent d’évaluer le niveau de maturité des entreprises engagées dans ce domaine. Ils constituent donc un moyen de légitimer son engagement en la matière pour une entreprise.

L’obtention d’un label RSE nécessite la réalisation d’une visite d’évaluation sur site par un organisme habilité qui rencontre à la fois la direction de l’entreprise, ses salariés mais également un échantillon de parties prenantes externes comme des clients, partenaires, fournisseurs, associations, collectivités locales, etc. Cela permet à l’organisme évaluateur d’avoir une vision complète et la plus objective possible grâce à des échanges ouverts. Attention ! on ne parle pas d’audit mais bien d’évaluation du niveau de maturité RSE, la norme ISO 26000 n’étant pas certifiable comme peuvent l’être les normes ISO 9001 et ISO 14001 par exemple.

Ces évaluations sont également exigeantes dans le sens où l’ensemble des 7 questions centrales de la norme ISO 26000 est passé au crible, ce qui permet d’avoir une vision exhaustive des actions RSE engagées par une entreprise. De plus, les résultats de performances sont évalués en abordant à la fois les indicateurs économiques, sociaux et environnementaux. Il faut donc que les bonnes intentions et actions se retrouvent dans les chiffres, ce qui n’est pas toujours simple. Mais c’est bien là tout l’enjeu des démarches RSE actuelles, à savoir sortir du stade de “l’affichage” pour rentrer dans une phase d’amélioration continue des performances RSE des entreprises.

Actuellement, en France, les organismes évaluateurs RSE les plus représentatifs sont l’AFNOR, LUCIE et ECOCERT qui adossent tous leur approche sur la norme ISO 26000 et réalisent de véritables visites sur site et non pas uniquement sur dossier. D’autres organismes invitent les entreprises à s’engager dans la RSE mais avec un suivi moins formel et moins exigeant (par exemple : Global Compact, B Corp, Ecovadis, etc.).

Notons également l’émergence de plusieurs labels sectoriels depuis quelques années avec le lancement d’un appel à projet par la Plateforme RSE rattachée au Premier ministre et qui amène à tester le développement de nouveaux référentiels adaptés à chaque secteur spécifiquement (Scop BTP, agences de communication, propreté, imprimerie, coopérative agricole, etc.).

Les limites de ces dispositifs de labellisation résident justement dans la prolifération des labels RSE qui peut engendrer la confusion pour le grand public mais aussi en B to B. C’est aussi la question de la crédibilité de tous ces labels qui risque de se poser avec des niveaux d’exigence variables selon les règles définies par secteur d’activité ou en fonction de la compétence de chaque organisme d’évaluation.

Pour distinguer le bon du moins bon en matière de labellisation RSE, il est également important d’analyser le niveau de maturité obtenu par une entreprise. En effet, réaliser une évaluation RSE, c’est bien, mais la vraie garantie d’une démarche RSE performante, c’est d’obtenir un niveau de maturité élevé. Les entreprises doivent donc faire preuve de transparence pour expliquer précisément le niveau atteint et ne pas communiquer simplement sur le fait d’avoir été évaluées.

Enfin, bonne nouvelle, ces labels RSE sont tout à fait adaptés aux PME et TPE. Ils peuvent être une belle opportunité de faire reconnaître son engagement en Responsabilité Sociétale vis à vis de ses clients, fournisseurs et autres parties prenantes locales par exemple. C’est surtout un bon moyen d’émulation des équipes en interne qui se retrouvent autour d’un objectif commun et porteur de sens. Pour terminer, réussir ce type de challenge nécessite une préparation préalable, il est donc grandement conseillé de réaliser un diagnostic puis de conduire un plan d’actions RSE structuré avant de se lancer corps et âme dans l’aventure…