Bien s’outiller pour réussir son lancement dans la RSE, démonstration par l’exemple avec KING TONY EUROPE.

Dans la série des témoignages de PME engagées dans la RSE, l’entreprise KING TONY EUROPE apporte la preuve qu’avec un peu de méthode et beaucoup de volonté, on peut faire des grands pas sur le chemin du développement durable. Ce fut un réel plaisir pour RSE ATTITUDE d’accompagner cette belle PME à s’immerger dans le monde merveilleux de la RSE ! Et un grand merci à Antoine GUERINEAU, Responsable logistique de l’entreprise et aux membres du comité de pilotage RSE d’apporter leur retour d’expériences.

  • Pouvez-vous nous présenter succinctement votre entreprise ?

« Nous sommes fabricant d’outillage à main depuis 1985, et nous vendons nos outils professionnels via des réseaux de grossistes et distributeurs dans les secteurs agricole, automobile, industriel… L’ensemble des filiales européennes fonctionne grâce à 80 collaborateurs. »

  • Pourquoi avoir décidé d’engager une démarche RSE ?

« Nous avons décidé en 2024 d’engager une démarche RSE suite aux sollicitations de plusieurs de nos clients désireux de travailler avec des partenaires soucieux de ces enjeux. »

  • Pourriez vous nous partager 2 ou 3 bonnes pratiques RSE concrètes mises en place dans votre entreprise ?

« Nous avons, entre autres, installé des éclairages à leds et à détections dans tous nos bâtiments, nous avons établi un baromètre social auprès de nos salariés et nous avons mis en place une démarche d’achats responsables. »

  • Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans l votre démarche RSE ?

« La mise en place initiale de cette démarche a été longue et il a fallu comprendre et faire comprendre les bienfaits et les objectifs de la RSE auprès des parties prenantes, mais aujourd’hui nous sommes fiers de ce qui a été fait même s’il reste beaucoup à faire. L’aide de RSE Attitude a été nécessaire pour le lancement afin de comprendre les enjeux, de comprendre comment mettre les actions en place et comment les rapporter. »

  • Quels grands avantages avez-vous retiré de votre engagement dans la RSE ?

« Il y a eu une prise de conscience collective de la nécessité d’améliorer le bien-être des employés, d’essayer de faire des économies d’énergie et d’améliorer la cohésion d’équipe. Les premières actions faites en ce sens ont eu des résultats très positifs. »

  • Pour terminer, si vous aviez un conseil à donner à une entreprise qui souhaite engager une démarche RSE, quel serait-il ?

« Nous conseillons aux entreprises de se faire aider par des spécialistes comme RSE Attitude pour démarrer une démarche RSE. Ça permet de se lancer et de mieux comprendre les enjeux. La régularité des échanges aide aussi à s’imposer des temps de travail sur ces sujets. Sans cette aide nous n’aurions pas autant avancer dans notre démarche. »

PME, êtes-vous concernées par la CSRD ? voici ce qui pourrait changer suite à la directive omnibus…

Nous vous présentons ici les principales informations à retenir de la directive omnibus présentée le 26 février 2025 au niveau de l’UE car elle impacte les PME :

1/ La CSRD serait applicable uniquement aux entreprises et groupes de plus de 1000 salariés ET 50M€ de CA ou 25M€ de Total Bilan

2/ Les actes délégués contenant les ESRS seraient revus et simplifiés

3/ L’entrée en vigueur serait repoussée de deux ans soit une obligation de reporting sur l’exercice ouvert au 1er janvier 2027 pour les entreprises de plus de 1000 salariés. Cette proposition a été votée début avril 2025 et est donc validée par le Parlement Européen.

4/ Les normes sectorielles, en cours de production par l’EFRAG, seraient supprimées.

5/ A noter enfin au rayon des bonnes nouvelles que les entreprises de moins de 1000 salariés pourraient appliquer de manière volontaire le standard allégé pour les PME (« VSME ») et que le concept de double matérialité, au cœur de la directive, reste bien en place.

Attention et prudence toutefois si vous êtes une PME qui dépasse les anciens seuils (250 salariés et 50 millions d’€ de C.A et 25 millions d’€ de bilan) car il s’agit ici d’orientations fixées par l’UE mais sous réserve de vote de cette directive et de transposition par la France. Et cela pourrait prendre de longs mois, ce qui signifie que tant que ces nouvelles évolutions ne sont pas votées en Europe, puis en France, c’est la loi française actuelle qui s’applique.

Nous vous conseillons donc malgré tout et à minima de mettre en œuvre ou finaliser les travaux d’analyse de double matérialité pour votre entreprise car quoiqu’il advienne ce concept est maintenu dans le nouveau projet de directive. De plus, c’est un outil bien utile et efficace pour prioriser les enjeux RSE d’une entreprise, comme nous le constatons depuis 15 ans que nous accompagnons les PME dans leurs démarches RSE. Pour la suite de la mise en conformité avec la CSRD (analyse des écarts, définition de vos politiques, actions et indicateurs par enjeux matériels à intégrer dans votre rapport de durabilité), il pourrait être judicieux d’attendre quelques mois afin de connaître le contenu de la nouvelle directive votée au niveau de l’UE, probablement à l’été 2025, mais cette échéance reste à confirmer.

En conclusion, soulignons que c’est un net recul de l’UE et une vraie déception de voir s’éloigner l’ambition de construire un continent pionnier sur les questions de RSE. Nouveau signe qui nous conforte dans l’idée que ce sont aux entreprises d’agir, de manière volontaire, pour faire réellement avancer les choses. Beaucoup de PME engagées « dans leurs tripes » le démontrent chaque jour !

Alors, gardons le cap d’une RSE sincère, pragmatique et positive…